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le Dindon enchaîné
17 juillet 2011

Cahiers de devoirs - Chapitre 8 : Ma première Garden party

le journal de christophe p 08Les cahiers de devoirs de Christophe P.

Chapitre 8 : Ma première Garden party

   Alors que Sarkozy a décidé de supprimer la traditionnelle Garden party de l’Elysée sous prétexte de réduction des dépenses publiques, moi, Président du Jura, j’ai décidé de créer ma propre commémoration à la veille du jour de la fête nationale. Mon rendez-vous républicain, comme je l’ai intitulé, commémore mon accession au trône et le début d’une nouvelle ère pour le Jura dont je me suis autoproclamé le guide suprême.

   Rien ne manquait pour cette réception mondaine, les Fanions, la Marseillaise, la chorale, les petits fours et bien entendu le Crémant du Jura.

   Tous mes amis ont répondu présent à mon invitation pour cette cérémonie que j’avais placée sous le signe de la concorde et de la fraternité. Des amis de gauche bien sûr comme Patrick Viverge et Thierry Faivre-Pierret, mais aussi de droite tels François Godin, Clément Pernot, Jean-François Gaillard ou encore Sylvie Vermeillet. Même Jean Burdeyron avait fait le déplacement, lui qui, le matin même, m’attaquait violemment dans la presse en déclarant : «.Nous sommes privés d’expression. Moi, je peux me « castagner » (sic), mais toujours dans un esprit convivial et républicain. Or là, le président nous méprise. S’il continue, je vais sortir la Kalachnikov ! »

   Mes deux prédécesseurs étaient eux aussi de la fête. Pour preuve de ma nouvelle zen attitude, j’ai même salué et échangé quelques mots, en toute courtoisie, avec les représentants de la presse satirique jurassienne au nombre desquels figurait le gallinacé déchainé. Il ne manquait que Jean-Marie Sermier et les époux Pélissard pour que la fête soit plus folle !

   Lors de mon discours, je me suis présenté comme le plus grand défenseur de la république, prononçant pas moins de dix fois son nom. Ce qui ne m’a toutefois pas empêché d’envoyer quelques pics à certains de mes amis d’un jour comme celle-ci : « Aujourd’hui encore, il y a des grands hommes forts dans l’argument et de plus petits forts dans l’ignorance ! »

   A l’heure ou la droite fustige, avec une virulence bien inhabituelle, mon attitude à la tête de l’exécutif départemental depuis mon accession au trône, je me suis même affiché comme le garant de la démocratie et des valeurs républicaines. N’en déplaise à Sylvie Vermeilet, qui déclarait il y a quelques semaines dans Le Progrès : « J’aime beaucoup son mauvais caractère », j’ai fait preuve d’une maîtrise totale face à ces basses attaques ! Comme dit le proverbe : "Le pardon couronne la grandeur ".

   J’ai par ailleurs revendiqué le titre de « fervent artisan » du débat ajoutant : « Le débat, c’est (…) le respect de l’autre, c’est l’argument et non l’invective, c’est l’argument choisi et non l’argument armé ». Un discours qui tranche singulièrement avec les accusations de la minorité départementale qui se dit « brimée », « muselée », m’accusant même d’être « agressif, méprisant, hautain, cassant, dédaigneux… » à son égard. En guise de réponse à ces diatribes, je me suis contenté de citer l’illustre Talleyrand : « Tous ce qui est excessif est insignifiant ! »

   Prêchant pour ma paroisse, j’ai ensuite appelé tous mes sujets au rassemblement précisant : « Il ne peut y avoir de Jura fort que dans un Jura uni au-delà des clivages, des petites haines et des ressentiments ! »

   En définitive, de Talleyrand, j’aurais peut-être dû retenir une autre de ses citations : « En politique, il n'y a pas de convictions, il n'y a que des circonstances ! »

- Lire le cahier de devoirs de Christophe P. - Chapitre 8 -

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