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le Dindon enchaîné
17 janvier 2014

Coureurs de jupons au sommet de l'Etat

cupidon

  Coureurs de jupons au sommet de l'Etat

    Depuis une semaine, les escapades amoureuses du Président de la République font les gros titres la presse Française et même internationale. L’occasion pour les médias de revenir sur les frasques, les amours cachés, les secrets d’alcôves et autres aventures extraconjugales des locataires de l’Elysée.

    Dans un passé récent, le Jura compta lui aussi de grands séducteurs au sein de sa classe politique. Le plus fameux d’entre eux fut certainement Edgar Faure. Celui qui occupa un nombre incalculable de mandats locaux (maire, président du conseil général, président du conseil régional) et nationaux (député, sénateur, président de l’Assemblée nationale, secrétaire d’Etat, ministre, président du Conseil) trouvait toujours le temps de courir le jupon.

    Pierre Jeambrum, qui fut son bras droit durant de longues années, a consacré une biographie à l’ancien président. Il évoque notamment dans cet ouvrage le côté coureur du grand Homme. Il y relate, entre autre, l’épisode croquignolet de la clé.

    Edgar Faure présida le conseil général entre 1949 et 1967. A cette époque, l’institution départementale était placée sous la tutelle de l’Etat et du Préfet. Le président du conseil général disposait alors d’une chambre dans l’enceinte de la Préfecture du Jura. Pierre Jeambrun écrit : « Le soir, il s’agissait de faire venir les belles passer la nuit à la préfecture, et pour entrer elles devaient emprunter la petite porte de service qui existait alors au fond du parc, rue Fontaine de Rome. Détour qui permettait d’éviter le concierge et les policiers de service.

   Il fallait donc avoir la clé. Le Préfet, appelé « le Papa », me la refusa. Edgar la demanda personnellement –même refus au nom de la morale républicaine… et ladite morale se trouva une deuxième fois bafouée par la mutation précipitée dudit préfet pour un poste loin du Jura. »

   Dans un chapitre intitulé « Point n’est besoin d’être cocu encore faut il être modeste ! » Pierre Jeanbrum explique encore que l’intense activité extraconjugale d’Edgar « n’avait rien à voir avec l’amour profond et réel qu’il portait à son épouse. C’était un besoin physique à satisfaire, sans plus. Parfois, il me disait : « cela me démange, alors j’y vais ! » La conquête féminine à toute heure et en tous lieux constituait son exercice favori et nécessaire. C’était un amusement, une sorte de challenge. Ah ! Voir tomber la petite culotte ! Il aimait avant tout séduire. Edgar était un grand séducteur ! »

   Christophe Dubois et Christophe Deloire, auteurs de Sexus politicus évoquent eux aussi le gout prononcé pour les femmes de l’ancien élu jurassien. Ils citent notamment cette formule du président à propos d’une écrivain parisienne, dont quelqu’un lui demandait si elle n’était pas trop grande pour lui, il répondit alors : « Mon cher, je ne l’ai jamais vue qu’à genoux. »

   Un autre jour, il fit cette confidence au romancier Jean-Marie Rouart : « Quand j’étais ministre, quelques femmes m’ont résisté ; une fois président du Conseil, plus une seule. »

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Commentaires
L
Les papillons aiment voler vers la lumière du pouvoir. Luc.
C
Lamentable, mais je crains hélas que cet état d 'esprit ne perdure.
le Dindon enchaîné
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